Voici un texte inédit en France de l’écrivain norvégien Tarjei Vesaas (1897-1970) que nous font découvrir les éditions Cambourakis. Ce roman, publié en Norvège en 1954, c’est-à-dire avant Les Oiseaux (1957) et Palais de Glace (1963), que certains d’entre vous ont peut-être déjà lus, contient les thèmes chers à l’auteur : la communion avec la Nature, omniprésente, qui grouille, l’individu à la fois en quête des autres et en marge, l’enfance et ses rêves, la Vie à tout prix entremêlée à la mort, le Mystère et l’indicible…
Tout se passe en une nuit qui, en ce printemps très chaud, moite, sera décisive pour deux adolescents, un frère et une sœur, Hallstein et Sissel. Lui est encore dans l’enfance, elle, plus âgée, s’en éloigne et éprouve les troubles d’une vie de femme qui commence. Hallstein ne la comprend plus vraiment, s’agace quelquefois de ses grands airs et en est peiné, est jaloux d’un garçon qui lui tourne autour… Alors, quand les parents partent pour un enterrement laissant leurs enfants seuls dans la grande maison pour une nuit, c’est l’occasion rêvée pour qu’Hallstein redevienne proche de sa sœur adorée et qu’à nouveau ils partagent rêves et jeux.
Mais leur intimité est brutalement perturbée par des inconnus frappant à la porte. Leur voiture est tombée en panne et dans cet endroit particulièrement isolé en pleine campagne, la maison est le seul refuge où passer la nuit. Une nuit de découvertes pour Hallstein, à la fois effrayante et burlesque, en tout cas initiatrice et qui le marquera profondément. Une nuit de tensions, de sensualité, qui exalte les êtres, les rapproche et aussi les éloigne. Les mots ne suffisent pas toujours pour communiquer avec les autres, il y a des gestes, des regards, des impressions. Tout ce qu’on tait mais que la nature environnante, grouillante de vie, révèle.
C’est très beau, délicat, drôle aussi… et que cette écriture est envoûtante ! Un moment magique de lecture. L’écriture de Tarjei Vesaas allie le mystère à l’humilité et nous fait entendre la voix de l’innocence et des âmes simples, celle d’Hallstein.
Nuit de Printemps, éd. Cambourakis coll. Litteratur
traduit du néo-norvégien par Jean-Baptiste Coursaud
Sortie le 23 septembre 2015
Merci pour cette belle découverte, je note ce titre sur ma liste à lire…
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Merci pour ta visite ! J’espère que le charme de cette Nuit de printemps opérera ! A bientôt
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A très vite !
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